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jeudi 19 juin 2014

Entrave à la vie

Pourquoi nous révoltons-nous contre la maladie et la mort, si ce n’est parce que nous avons en nous-mêmes la profonde intuition que la bonne santé et la vie sont « ce qui devrait être » ?

C’est tout de même un fait étrange, quand on y pense. Nous pourrions tout aussi bien avoir le sentiment inverse et considérer que la maladie et la mort sont ce qui devrait être.

Ça ne serait pas plus absurde, d’autant que cela nous permettrait de nous réjouir de chaque minute de bonne santé, chaque seconde de vie.


Mais au lieu de cela, tout notre être crie le contraire. On le sent au plus profond de nous-mêmes : c’est la vie qui est « ce qui devrait être », et toute entrave qui lui est faite nous révolte. Notre regard se porte alors vers les vicissitudes de la vie au point, peut-être, de ne plus voir qu’elles.

S’il en est ainsi, c’est parce que notre ADN le sait : nous n’avons pas été créés pour souffrir et pour mourir. Dieu nous a créés pour vivre en plénitude. Le jardin d’Éden est inscrit quelque part en nous, bien en profondeur, et nous en faisons mémoire à chaque fois que nous sommes confrontés à la souffrance et à la mort. Nous vivons la chute d’Adam et Ève comme ce qu’elle est : une blessure mortelle, infiniment révoltante puisqu’elle nous éloigne de cette vie pleine, cette vie de communion avec Dieu a laquelle nous aspirons finalement de tout notre être. Et que pouvons-nous faire ? Rien ! C’est la mauvaise nouvelle. Il n’y a rien que nous puissions faire pour rétablir le lien qui a été brisé entre nous et le Créateur.

Mais il y a aussi une bonne nouvelle. Dieu ne s’attend pas à ce que nous fassions quelque chose. Ce lien, il l’a rétablit lui-même. Cette mort vers laquelle nous allions, Dieu l’a porté lui-même à la croix par Jésus-Christ. En Christ, nous pouvons donc à nouveau nous approcher de Dieu et à nouveau entrer dans la communion perdue.

Alors le retournement de situation est complet. Nous comprenons que ce qui est étonnant ce n’est pas le mal, mais le bien. Le mal, nul besoin d’aller le chercher très loin : un examen sincère nous fera le trouver en nous-mêmes. Et pourtant malgré ce mal Dieu nous fait grâce, Dieu nous pardonne, Dieu  nous guérit, Dieu nous bénit, Dieu nous accompagne. Mille fois par jour. Tout cela "juste" parce qu'il nous aime.

Nous voilà libres d’entrer dans une saine et nouvelle habitude : celle de remercier pour toutes les bonnes choses vécues, reçues, partagées. Aucune ne coule de source, chaque journée est un cadeau. Cette perspective là, ça vous change une vie.

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