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vendredi 9 janvier 2015

Charlie Hebdo : passez-moi l'expression...

... mais merde alors.

Je me rappelle, plus jeune, le Charlie Hebdo posé sur la table. Plus tard aussi, au lycée, quand le journal accompagnait mes élans militants en faisant signer des pétitions pour la dissolution du Front National. Je me rappelle des dessins de Cabu dans le club Dorothée, et les histoires du Grand Duduche. Et puis le Fluide Glacial, ce proche cousin, dont une pile trônait toujours à la maison. J'ai grandi dans cette ambiance là, cette atmosphère gauchisante post soixante-huitarde, un poil anarchiste, où la déconnade est facile et où on a l'impression que tout est permis puisque, n'est-ce pas, "il est interdit d'interdire".

Wolinski et Cabu
Wolinski. C'était des dessins "pour les grands" - qui me fascinaient donc puisque j'étais petit - et que je zieutais à la dérobée. Quelque part, je les ai toujours vu comme des copains à moi, ces dessinateurs là. Ben oui, des copains. Des gens qui, en d'autres circonstances, par un simple hasard de rencontres, auraient pu se retrouver dans le salon de notre petite maison en Auvergne.