J'ignore quelle est la situation en France, mais de ce côté-ci des pyrénées (en Espagne, donc) il suffit parfois de prononcer le mot "pape" pour provoquer une réaction épidermique chez un certain nombre d'évangéliques. Évidemment, l'oppression subie par les évangéliques sous Franco et les privilèges dont l'église catholique bénéficie encore aujourd'hui dans sa relation avec l'État ne sont pas faits pour arranger les choses. Il faut l'admettre : il y a tout de même quelques bonnes raisons d'avoir l'épiderme sensible.
Oui, mais. Le fait est qu'il y a quelques jours, alors qu'était abordée la récente élection du pape François, j'ai entendu l'un de mes coreligionnaires s'exclamer : "Le pape ? On est protestants ! Ça ne nous intéresse pas."
Le cardinal Bergoglio, successeur de Benoît XVI |
Oui, mais. Le fait est qu'il y a quelques jours, alors qu'était abordée la récente élection du pape François, j'ai entendu l'un de mes coreligionnaires s'exclamer : "Le pape ? On est protestants ! Ça ne nous intéresse pas."
Diantre, en voilà une opinion bien tranchée.
Je me suis pour ma part converti au Christ sur la fin du pontificat de Jean-Paul II. Du coup Jean-Paul II, pour moi, ça n'était pas grand chose de plus que la boutade de Coluche : "Jean-Paul II et j'en retiens I" (faut dire qu'elle est bonne, celle-là !).
Ensuite est arrivé Benoît XVI. Bien. Ma toute fraîche conversion ayant fait suite à quatre années d'éprouvantes querelles avec l'église catholique, je m'en suis donné à coeur-joie : "Je suis protestant, le pape ne m'intéresse pas." Eh oui, moi aussi. Parce que c'était vrai : il ne m'intéressait pas.
Et puis bon, on mûrit, je suppose.