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lundi 2 septembre 2013

Vers une écologie chrétienne

Dietrich Bonhoeffer disait : "Il existe des personnes à qui cela semble peu sérieux - et des chrétiens qui considèrent impie - d'espérer un futur meilleur sur la terre et de se préparer pour lui. Ils croient que le chaos, le désordre et la catastrophe constituent le sens des événements présents. Avec résignation, ou dans une pieuse fuite du monde, ils se soustraient à la responsabilité vis-à-vis du futur, vis-à-vis de la construction de quelque chose de neuf pour les générations à venir. Il se peut que le jour du jugement dernier se lève demain même ; alors nous arrêterons avec joie de travailler pour un futur meilleur, mais pas avant." [1]

J'ai l'impression (peut-être fausse, d'ailleurs : corrigez-moi si je me trompe) qu'il nous manque une "théologie de l'écologie" : il est clair que l'homme a pris très à cœur l'invitation  à assujettir la terre et à dominer les animaux (Genèse 1:28), mais il semble qu'il n'a prit que peu de soin à la contraster avec l'exhortation à cultiver et garder la Création (Genèse 2:15).

J'ai découvert il y a peu un personnage qui parait s'être fortement impliqué dans l'écologie depuis une perspective chrétienne.


Parfois il faut que les gens meurent pour qu'on apprenne leur existence et c'est donc par son avis de décès, survenu le samedi 24 août, que j'ai entendu parler de Jean Bastaire pour la première fois. On est pourtant né à moins de 20 kilomètres l'un de l'autre, même si à 51 ans d'intervalle.

Tout ce que je sais de cet homme provient, une fois n'est pas coutume, de Wikipédia. Et puis, également, d'une courte interview de 6'30 que j'ai eu envie de partager avec vous. Le son est décalé par rapport à l'image, mais ça n'est pas très gênant.

"Toute la Révélation biblique, judeo-chrétienne, est une révélation, je n'ose pas dire terrestre, mais terreuse, incarnée, et qui promeut une terre de gloire", dit Jean Bastaire. Très à l'aise sur la première partie de l'affirmation, moins sur la dernière, je crois néanmoins avec Bonhoeffer que nous avons le devoir de faire de notre mieux pour préserver la Création tant que nous sommes en mesure de le faire.




[1] Tiré du livre "Résistance et soumission, lettres et notes de captivité". Je n'ai pas l'édition française, j'ai donc du traduire à partir de la version espagnole que j'ai en ma possession. Dans cette version (Salamanca : Sígueme, 2008), ce passage ce trouve p.28.
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Crédit photo : "Chemical Plants on Shore Are Considered Prime Source of Pollution, 06/1972". Marc St. Gil, via Flickr (The commons)

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